Extrait du livre: Un homme parmi les loups 1
- Par Isabelle Mourier
- Le 27/04/2011
- Dans Histoires vraies
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Découvrez un extrait du livre Un homme parmi les loups, un récit qui vous touchera peut-être plus que vous ne l’imaginez.
Shaun Ellis s’est pris de passion pour le loup, mais il prend soin de mettre en avant les similitudes de ce canidé avec son cousin le chien. Il consacre d’ailleurs une bonne partie de son récit au caractère du meilleur ami de l’homme. Pour lui, connaître le loup, c’est mieux comprendre notre chien :
« Comme les loups, les chiens manient un langage complexe, et un simple aboiement peut avoir une quantité de significations différentes et porter sur des kilomètres. Imaginez que vous possédez une maison avec un jardin, que le chien considère comme la limite de son territoire.
Si le chien se trouve dans la maison et qu’il entend quelqu’un approcher, il émettra d’abord un grognement grave, suivi d’un jappement unique, puis d’un autre grondement. Il vous indique ainsi qu’il y a quelqu’un dehors, mais à distance encore raisonnable, et donc qu’il n’y a pas de raison de paniquer.
Si la personne approche davantage, le chien vous fera une mise à jour de sa progression – trois aboiements, puis un long grondement. Si vous ne faites rien et que le visiteur s’engage dans l’allée et viole ainsi le territoire de votre chien, vous vous retrouverez avec une mitraillette à aboiements.
Mais si vous vous levez avant ce stade pour aller voir à la fenêtre ce qui se passe et que vous donnez un ordre au chien, il se détendra. Passer les six premiers mois de la vie de votre chien à lui enseigner tout cela pourra tout changer dans vos relations avec lui, et faire basculer votre vie à deux au paradis – ou en enfer.
Bien sûr, il arrive qu’on ne prenne pas un chien petit. On recueille plus de chiens dans les refuges qu’on n’en achète aux éleveurs, et, souvent, ils ont été maltraités. En consultant son dossier, on constate que l’animal a été enchaîné, battu et affamé et, pris par l’ émotion, on souhaite lui offrir un nouveau départ.
Mais dès qu’il fait pipi sur la moquette ou se montre un tant soit peu asocial, on change radicalement de point de vue. On l’impute à son passé et on le renvoie ainsi à la vie à laquelle il espérait plus que tout échapper. Les humains regardent toujours en arrière ; les chiens, tout comme les loups, vivent dans le présent. Un chien pensera : une nouvelle meute, de nouvelles règles, un nouveau chef – je suis heureux.
Et contrairement à l’adage « au chien qui mord il faut jeter des pierres », je crois pour ma part que l’on peut tout changer non pas par la violence, mais en retournant à la période de sa vie où il était le plus réceptif à l’éducation. »
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