asnières
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Le dernier refuge des animaux
- Par Isabelle Mourier
- Le 12/12/2012
- Dans Santé & pratique
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A Asnières (France) est installé le plus grand et plus ancien cimetière d’animaux d’Europe. Visite d’un lieu insolite et émouvant .
En contemplant le parvis du Cimetière des chiens d’Asnières-sur-Seine (France), les visiteurs sont surpris. Le lieu est vaste, très vaste: 9800 m2, uniquement dédiés aux sépultures des animaux. Inauguré en 1899, à une époque où il n’était pas courant d’avoir des animaux de compagnie.
Marguerite Durand, une féministe, comédienne et journaliste très connue à l’époque, a décidé de créer un cimetière animalier avec le publiciste Georges Harmois, c’était avant tout pour des questions d’hygiène. Il n’existait alors, à Paris, aucun moyen pratique pour se débarrasser d’un animal mort. Beaucoup les jetaient dans la Seine ou dans les fossés de fortifications de la ville, ce qui provoquait des odeurs pestilentielles…
Marguerite Durand est connue pour adorer les animaux, avoir de la suite dans les idées et être très originale, comme en témoigne la présence à ses côtés de sa lionne, baptisée « Tigre ». Sous l’impulsion de cette femme dynamique, le cimetière est créé à Asnières, sur l’Ile des Ravageurs nichée entre deux bras de la Seine. En 1923, vingt-cinq ans après la création du lieu, 18000 personnes y ont déjà fait enfouir leurs animaux. A la grande satisfaction de tous, Paris retrouve sa salubrité…Site classé
Aujourd’hui, le bras mort du fleuve a été comblé depuis 1975. Le site n’est plus insulaire, mais les animaux reposent toujours au bord de l’eau. Depuis 1989, il appartient à la ville d’Asnières sans laquelle le cimetière aurait définitivement fermé ses portes. Comme l’explique le maire-adjoint, Philippe Babé: « La société qui le gérait a fait faillite et le cimetière a été fermé. La municipalité a demandé l’inscription du lieu à l’inventaire des monuments naturels et des sites de caractère artistique, historique, scientifique légendaire ou pittoresque du département des Hauts de Seine, pour le sauver. Puis elle l’a racheté et, depuis 1989, est responsable de sa gesstion. »
Très peu d’Asniérois font enterrer leurs animaux ici, estime Philippe Babé. Mais les utilisateurs du cimetière viennent de toute la France pour offrir à leurs compagnons un lieu de dernier repos. Il faut dire que les tarifs ne sont pas bon marché. Ils varient en fonction de la taille de la tombe et de la durée de la concession, pouvant aller de 116 euros pour un an renouvelable jusqu’à 3902 euros pour 20 ans renouvelables.Stars du cimetière
On estime qu’il accueille actuellement près de 100.000 sépultures d’animaux familiers. La majorité est occupée par des chiens, mais on y trouve aussi des chats, des oiseaux, des chevaux, des poissons, des lapins, des hamsters, un singe, un mouton et même une poule. Il y repose des hôtes célèbres. Au détour des allées, les visiteurs, armés d’un plan, peuvent découvrir les tombes de Rintintin, le fameux berger allemand qui fit les belles heures des séries télévisées des années cinquante, de « Mémère » la mascotte des chasseurs à pied durant la guerre de 1914-18, de chiens policiers dont certains sont morts en service, ou des animaux de compagnie de Sacha Guitry, Courteline, Camille Saint-Saëns et bien d’autres. Les pierres tombales, modestes, naïves ou somptueuses, ont beau être parfois d’un goût douteux, elles témoignent toutes de l’attachement profond des propriétaires à leurs compagnons à quatre pattes.
Un Suisse à l’honneur
Curieusement, le véritable héros des lieux est suisse. Il s’agit de Barry, le premier et mythique St-Bernard des religieux de l’Hospice du Grand St Bernard. C’est à ce chien sauveteur qu’a été dédiée la nécropole. Un cénotaphe lui a été élevé à l’entrée du cimetière, relatant ses exploits. Mais, par définition, le monument ne contient pas les restes de Barry Ier.
La tombe la plus émouvante ne ressemble pas à l’imposante fausse sépulture. Sur une simple plaque de pierre, on y lit qu’il s’agit du quarante millième animal inhumé le 15 mai 1958: un chien errant, venu mourir aux portes du cimetière qui l’a accueilli gracieusement.
Au milieu des allées, des chats bien vivants se promènent ou se dorent au soleil. Le site est leur domaine. Ils y vivent et occupent la « maison des chats », entretenus par une association locale. Discrets gardiens du sommeil de leurs congénères, ils observent d’un œil énigmatique les propriétaires qui, régulièrement, viennent se recueillir sur les tombes de ceux qui furent leurs compagnons de route.Insolite
Si vous souhaitez rendre hommage à votre animal décédé sans pour autant lui offrir une sépulture, vous pouvez lui dédier un message sur Internet, sur le Cimetière virtuel animalier. Vous pouvez même y déposer des fleurs qui, comme les vraies, se fânent au bout de quelques jours. Une manière gratuite de faire son deuil… http://www.lecimetiere-animalier.net/index.php
source: ecriplume.unblog
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La tombe d'un chien profanée pour un collier de diamant
- Par Isabelle Mourier
- Le 02/03/2012
- Dans Histoires vraies
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Tipsy avait bien été enterré avec un trésor. Dix jours après l’invraisemblable profanation de sa tombe au cimetière des chiens d’Asnières, la rumeur s’est confirmée. En octobre 2003, la riche maîtresse de ce petit caniche noir avait fait inhumer son compagnon avec un joli collier pavé de diamants, estimé à 9000 €.
Dans la nuit du 4 au 5 février, des inconnus ont déplacé la pierre tombale, exhumé le cercueil et déposé les restes de Tipsy à proximité afin de rafler les diamants de la légende.
La propriétaire est effondrée
Au sein du cimetière des chiens, véritable institution d’Asnières depuis 1899, la sépulture de Tipsy ne passe pas inaperçue : une dalle de marbre de près de 2 m de long, surmontée d’un cœur rouge vif, arbore une fidèle reproduction du caniche entouré d’angelots, d’étoiles et de coccinelles. Hier, alors que le cimetière rouvrait après une fermeture prolongée pour les besoins de l’enquête, la tombe était à nouveau intacte. Une gerbe de roses rouges fraîchement coupées avec les mots « We love you » inscrits sur le ruban y a été très récemment déposée.
Tipsy appartenait à une riche Américaine, femme d’industriel, établie à proximité des Champs-Elysées. Cette dame âgée a appris la profanation de la sépulture de son chien alors qu’elle se trouvait en vacances en Suisse. « Elle était effondrée. Cela l’a traumatisée », commente un proche du dossier.
La tombe du caniche alimentait les fantasmes depuis longtemps. Notamment parmi les habitués du cimetière, qui évoquent depuis quelques années « les diamants » enfouis avec Tipsy. « Il y a toujours eu des rumeurs. De nombreux propriétaires font un vrai transfert, ont un lien affectif terriblement fort avec leur animal », analyse Pierre Babé, adjoint au maire à la culture d’Asnières. Du côté des enquêteurs, on souhaite manifestement que cette affaire peu ordinaire progresse dans la plus grande discrétion. « J’espère qu’on trouvera rapidement les auteurs de ces actes », commente le maire, Sébastien Pietrasanta. « Mais attention, Tipsy est une exception, s’empresse-t-il de préciser. Tous les chats et les chiens du cimetière d’Asnières ne sont pas enterrés avec un trésor! »Le Parisien