Articles de explicanin
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Quand l’animal perd la vue elle décide de continuer malgré tout...
- Par Isabelle Mourier
- Le 23/04/2012
- Dans Histoires vraies
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Un « choc ». C’est ce qu’a ressenti Élisabeth Scheid, aide soignante passionnée de dressage canin, quand le vétérinaire lui a appris que son chien perdait la vue. « J’avais des doutes. Il voyait bien quand je l’ai recueilli pour le dresser. Mais j’ai vite remarqué qu’il attendait d’entendre la balle tomber au sol avant d’aller la chercher, que quelque chose n’allait plus. »
Et pour cause, ce berger australien est atteint d’atrophie progressive de la rétine, une maladie dégénérative. « Il n’y avait rien à faire. En un an et demi, il était totalement aveugle. Je ne pouvais me résoudre à le tenir toute sa vie en laisse. »
Elle décide de transformer ce handicap en défi. » J’ai choisi de l’entraîner à deux disciplines : l’obéissance et le pistage. »
PAS À PAS
Commence alors un parcours du combattant pour l’animal et sa maîtresse au club canin de Sommerviller. « Le plus difficile pour l’obéissance, c’était l’épreuve de saut. Capone est dans le noir, il ne sait pas où est l’obstacle, ni à quelle hauteur et il doit avancer seul. » Il a fallu avancer pas à pas, au prix d’entraînements que le chien attend chaque jour avec impatience.
« Il a commencé par apprendre à évaluer la hauteur avec sa truffe, à sauter sans élan, puis on l’a fait commencer de plus en plus loin. » Désormais, le chien accomplit l’exercice avec une confiance déconcertante sous les yeux brillants de fierté d’Élisabeth.
Le pistage est encore d’une autre difficulté. La discipline consiste pour le chien à suivre la piste d’un homme le plus précisément et le plus directement possible, à récupérer un petit objet au bout du parcours et à le ramener directement à son maître sans le mâchonner. « Le périmètre est un grand carré de 150 m de côté et Capone doit pouvoir se souvenir de mon emplacement après avoir fait des détours. »
Pour tous les exercices, chaque détail est réglé au millimètre. « Je dois positionner son corps et même sa tête au moment du départ pour lui faire comprendre la direction dans laquelle je veux qu’il aille. Il faut que je sois aussi concentrée que lui. »
FUSION TOTALE
André Arnould, président du club canin de Sommerviller, approuve. « Du fait de son handicap, le chien a développé l’olfaction des phéromones. Il sent l’humeur de sa maîtresse dans une fusion totale. L’apothéose, c’est quand les gens ne remarquent même pas qu’il est aveugle. »
Au quotidien, l’animal s’adapte. « Q uand il arrive dans un endroit qu’il ne connaît pas, il mémorise les obstacles et ne se cogne pas deux fois. » Le chien de 4 ans et demi peut compter sur la protection de Ténor, l’autre chien d’Élisabeth, qui l’éloigne instinctivement du danger dans leurs jeux. « Au tout début, Ténor portait une clochette et Capone le suivait partout. » se souvient Élisabeth.
Que de progrès accomplis depuis ! « Les chiens s’épanouissent dans le travail. S’il était resté sur un canapé, il serait mort », affirme André Arnould.
De temps à autre, Capone peut même s’exercer à ce pour quoi il était destiné : le gardiennage de troupeaux. « Il entend et sent les brebis et sait les manipuler. »
Élisabeth est aujourd’hui confiante « La déception s’est transformée en enrichissement. » Son objectif : amener Capone jusqu’au plus haut niveau de dressage international, la classe 3.
Marie SOYEUX
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Liste des colliers anti-parasitaires pour chiens et chats dangereux
- Par Isabelle Mourier
- Le 22/04/2012
- Dans Santé & pratique
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Je vous informe qu'est paru dernièrement une liste des colliers chiens et chats retirés du marché car potentiellement dangereux.
Cette liste a été obtenue sur le site : http://www.anmv.anses.fr/ ci-dessous joins le fichier pdf avec la liste.
Transmettez s'il vous plaît et soyez vigilants !! -
Un chien sauve la vie d’un bébé perdu dans la forêt
- Par Isabelle Mourier
- Le 11/04/2012
- Dans Histoires vraies
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Quand sa mère s’aperçoit que son fils de 22 mois, Tyler, est sorti de leur maison de Caroline du Sud aux Etats-Unis, il est déjà trop tard. L’enfant s’est enfoncé dans un bois juste derrière la maison et la nuit est tombée.
Très rapidement, les secours se présentent, équipés d’hélicoptères à vision infrarouge et accompagnés par des chiens renifleurs qui tournent dans les bois. Il faut faire vite, le petit Tyler ne porte qu’une couche et un tee-shirt, et la température descend en dessous des 4°C la nuit.
Mais le vent et la pénombre empêchent rapidement les hélicoptères de continuer leur ronde. Les équipes au sol font également chou blanc.
Mais le lendemain matin, un voisin entend des pleurs à l’orée du bois. Par miracle, l’enfant est toujours en vie, et semble même en bonne santé. Comment cela est-il possible ?
La réponse se trouve en réalité à ses côtés : un Labrador croisé accompagne le bébé. Il s’agit d’un des 2 chiens de la famille dont personne n’avait remarqué la disparition la veille.
On imagine que le chien a suivi l’enfant quand il est sorti de la maison et lui a tenu compagnie tout au long de cette nuit froide et effrayante. L’animal s’est probablement blotti contre l’enfant pour que celui-ci puisse dormir au chaud.
A n’en pas douter, le petit Tyler doit sa survie à son fidèle animal de compagnie, et on imagine qu’il sera récompensé comme il se doit !
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Un chien sauve son maître qui vient d’être foudroyé
- Par Isabelle Mourier
- Le 08/04/2012
- Dans Histoires vraies
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Alors qu’il vient d’être assommé par la foudre et qu’il est à peine conscient, Ian Thomas, un britannique de 64 ans, a pu compter sur la loyauté de son chien pour le traîner jusqu’à la maison.
Ian est un homme chanceux ; survivre à un coup de foudre (au sens propre) est plutôt rare. Mais quand il a été frappé par la décharge électrique parce qu’il tenait une gamelle pour chien en métal, il portait des bottes en caoutchouc qui ont empêché le courant de traverser son corps.
Il a tout de même perdu connaissance et a recouvré ses esprits grâce à Monty, son fidèle Schnauzer qui lui a léché le visage pour le faire revenir à lui.
Il s'accroche à son chien
Ian s’est alors levé, a titubé avant de s’effondrer au sol. Il ne pouvait plus avancer. Heureusement il savait qu’il pouvait compter sur Monty son fidèle compagnon.
Il a mis ses bras autour de lui, et l’animal l’a traîné sur près de 100 mètres jusqu’à la maison.
Là, sa femme ne perd pas une seconde et l’amène en urgence à l’hôpital. Désormais sain et sauf, il explique comment il a vécu ce drame.
Le chien aussi a été touché
« J’ai senti comme une explosion dans ma tête et j’ai entendu le chien hurler. Il a fait la même sorte d’aboiement que quand sa truffe touche une clôture électrique, donc je pense qu’il a été touché par la foudre lui aussi. »
« Je savais que je n’étais pas mort parce que je sentais une douleur atroce. J’ai suivi mon instinct et me suis accroché à Monty. »
Quand leur héros de chien a amené Ian à la maison, sa femme a cru qu’il était en pleine crise cardiaque. « Il semblait choqué et souffrait énormément. Monty était effrayé lui aussi, il a couru dans la maison et a caché sa tête dans ses pattes. »
Monty peut être fier de lui, non seulement il prouve que les chiens ont une intelligence plus développée que celle qu’on leur prête, et il confirme que la loyauté est bien la première qualité des chiens !
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Chenilles processionnaires: un danger pour le chien
- Par Isabelle Mourier
- Le 30/03/2012
- Dans Santé & pratique
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La chenille processionnaire du pin est une larve de papillon de nuit que l’on trouve principalement dans le sud. Les conifères sont leurs arbres de prédilection.
Les chenilles processionnaires sont les plus redoutables lorsqu’elles descendent de leur nid en mars-avril (parfois plus tôt lorsqu’il fait plus doux). Elles marchent alors les unes derrières les autres et sont reliées entre elles par un fil de soie.Les chenilles processionnaires sont recouvertes de poils qui, dispersés par le vent ou par nous même (tonte de la pelouse, en essayant de détruire une procession...) peuvent provoquer une irritation chez les personnes et les animaux. La survenue d'effets sanitaires n'implique donc pas nécessairement un contact direct avec les insectes. L’appareil urticant de la chenille processionnaire se met en place au cours du développement larvaire. A partir du troisième stade larvaire (L3), des poils microscopiques urticants apparaissent progressivement sur la partie dorsale des segments abdominaux. Au dernier stade larvaire, ces plages, dites « miroirs », sont entièrement garnies de poils urticants.
Ces poils, très légers et fragiles, se détachent très facilement dès que la chenille est inquiétée ou excitée et
peuvent être emportés par le vent. Lorsque le poil se brise, dès le premier contact, la substance urticante et allergisante qu'il contient, la « thaumétopoéïne », se libère provoquant des démangeaisons très vives. Ces irritations se caractérisent par des érythèmes ou des éruptions prurigineux accompagnés parfois d’atteintes oculaires ou pulmonaires voire des réactions allergiques plus graves telles que les oedèmes de Quincke ou les chocs anaphylactiques.
Les poils sont très présents dans les nids définitifs puisque deux mues y sont effectuées et peuvent rester urticants pendant plusieurs années s’ils sont préservés de l’humidité.Risques pour les animaux
Pour les animaux, si ces derniers lèchent ou touchent les chenilles vivantes, mortes ou bien des restant de nids avec leur museau, ils peuvent souffrir de divers symptômes.
Les chiens (surtout les chiots) et les chats curieux sont en danger lorsqu’ils s’en approchent pour les renifler et, pire, pour les avaler. Les conséquences peuvent alors être désastreuses.
Le principal danger est dû aux poils urticants dont ces chenilles sont recouvertes, chaque poil étant relié à une glande à venin.Dans un premier temps, ils couinent car ils ont mal, se mettent à baver, la langue gonfle et présente des tuméfactions avec un durcissement assez inquiétant, vomit parfois et l'animal peut avoir des difficultés à respirer.
Sans soins, la langue peut virer au sombre voire violet, et une nécrose peut occasionnellement se produire. Une partie de la langue peut tomber.
Une action rapide du vétérinaire est vitale
Malheureusement il n'existe aucun moyen préventif... Ni vaccin, ni répulsif, etc.
Quand vous partez en promenade à prendre et les 1 er geste d'urgences
- prendre des gants car si vous devez retirer une chenille de votre chien c'est urticant. Surtout, ne pas essayer de frotter les parties atteintes, afin de ne pas contaminer d'autres endroits,
- prendre une bouteille d'eau pour bien rincer et surtout ne pas faire boire le chien
- prendre des granules apis mellifica 9 CH + Ledum Palustre 9 CH + Cantharis 9 CH + Bombyx Processionnare 5 CH => 3 à 5 granules de chaque tube à renouveller toutes les 15 minutes la première heure, à espacer ensuite et amenez rapidement le chien chez le vétérinaire qui limitera au maximum l'effet nécrosant et la douleur de l'animal.
Il s’agit d’une urgence vétérinaire. Une mise sous perfusion peut être nécessaire et parfois aussi le recours à de la chirurgie. Il peut proposer un traitement à base d’anti-inflammatoires,antibiotiques et de pansements gastriques. On peut rincer la plaie avec beaucoup d’eau, cela est même conseillé, mais il faut ne pas attendre pour aller aux urgences.Si l’on ne se rend pas compte rapidement que le chien ou le chat est atteint, la nécrose peut provoquer la perte de toute ou partie de la langue. C’est en cela que tout diagnostic reste réservé.Comment les repérerVous verrez les cocons dans les pins. Au stade larvaire, elles forment un nid volumineux d'hiver définitif, construit côté sud pour profiter des rayons du soleil. Elle en sortent la nuit pour s'alimenter, se déplaçant en « procession » suivant un fil de soie qui leur permet de rentrer au nid. La cohésion de la file en déplacement est assurée par le contact de la tête d'une chenille avec les poils de l'abdomen de celle qui la précède. Grâce aux rayonnements solaires, la température à l'intérieur du nid peut être supérieure de plusieurs degrés à la température ambiante.Pour en savoir plus sur la chenille processionnaire voir le site ci-dessous -
un jeune basset qui a failli perdre la vie. Heureusement, le cabot a réussi à composer le numéro d'urgence !
- Par Isabelle Mourier
- Le 28/03/2012
- Dans Histoires vraies
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Une histoire digne de plus insolites. Voici George, un jeune basset qui a failli perdre la vie. Heureusement, le cabot a réussi à composer le numéro d'urgence !
La police s'est précipitée à l'adresse d'une maison après avoir reçu un appel désespéré qui laissait entendre une lourde respiration au bord de la suffocation. Arrivés, sur place, les agents ont trouvé un chien qui avait composé le 999 (numéro d'urgence au Royaume-Uni) alors qu'il s'étranglait avec le fil du téléphone. Il s'appelle George, ce basset Hound âgé de deux ans avait alors fait tomber le combiné du téléphone et commençait à s'étrangler en s'entortillant autour du fil. Au final, George s'est mis à paniquer et est parvenu sans le vouloir à composer le 999. Les forces de l'ordre sont immédiatement arrivées sur place et alors qu'ils s'apprêtaient à défoncer la porte, le voisin a accouru avec un double des clefs. Quatre officiers ont foncé dans les pièces de la maison, c'est là qu'ils trouvèrent George, "pendu" au téléphone. Une histoire amusante qui se finit bien, non ?
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Une belle leçon de vie et d'amour
- Par Isabelle Mourier
- Le 28/03/2012
- Dans Histoires vraies
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En 2003, des policiers anglais trouvèrent dans un abri de jardin un chien apeuré qui avait été enfermé et abandonné. Il était sale, affamé, et avait clairement été maltraité.
Les policiers emmenèrent le chien, un lévrier femelle, dans un refuge près de là. Le personnel du refuge travailla à restaurer la santé et la confiance du chien. Cela prit plusieurs semaines, mais finalement le but fut atteint.
Ils l'appelèrent Jasmine, et s'inquiétèrent alors de lui trouver une famille adoptive.
Mais Jasmine avait d'autres plans. Personne ne se souvient comment cela a commencé, mais elle se mit à accueillir tous les animaux qui arrivaient au refuge. Peu importe si c'était un chiot, un renard, un lapin ou un autre animal perdu ou blessé, Jasmine allait vers la cage et autant que possible donnait un coup de langue de bienvenue.
"Nous avions 2 chiots qui avaient été abandonnés près d'une ligne de chemin de fer. L'un était un croisement lakeland terrier et l'autre un croisement jack russel doberman. Ils étaient minuscules lorsqu'ils sont arrivés et Jasmine s'est approchée, a pris l'un par la peau du cou et l'a amené sur le canapé. Ensuite elle a été chercher l'autre puis elle s'est installée avec eux, et les a couvés. Mais elle est comme ça avec tous nos animaux, même les lapins. Elle enlève leur stress et les aide non seulement à se sentir proches d'elle mais aussi à s'adapter à leur nouvel environnement."
"Elle a fait la même chose avec les bébés renard et blaireau, elle lèche les lapins et les cochons d'inde et laisse même les oiseaux se percher sur son nez." Jasmine, timide et maltraitée, est devenue la mère surrogée du refuge, un rôle pour lequel elle était née. La liste des jeunes animaux orphelins et abandonnés dont elle s'est occupée inclut 5 renardeaux , 4 petits blaireaux, 15 poussins, 8 cohons d'inde, 2 chiots et 15 lapins. Ainsi qu'un faon. Le minuscule Bramble, à 11 semaines, fut trouvé à demi conscient dans un champ. A son arrivée au refuge, Jasmine l'a couvé pour le tenir au chaud, et a joué le rôle de la mère. Jasmine le lévrier couvre Bramble le faon d'affection et veille sur lui.
Ils sont inséparables. Bramble marche entre ses pattes et ils n'arrêtent pas de s'embrasser. Ils font le tour du refuge ensemble. C'est vraiment beau de les voir ensemble.
Jasmine continuera à s'occuper de Bramble jusqu'à ce qu'il soit assez agé pour retourner vers la vie sauvage. Lorsque cela arrivera, Jasmine ne sera pas seule. Elle sera trop occupée à donner toute son affection et tout son amour à un autre orphelin ou victime de maltraitance.
De gauche à droite : Toby, croisement lakeland errant; Bramble, faon orphelin; Buster, croisement jack russel errant; un lapin abandonné; Sky, une chouette de ferme blessée; et Jasmine avec son coeur de mère faisant ce qu'une mère aimante fait de mieux...
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Dans les yeux de Sophie Massieu, journaliste, aventurière non-voyante et son chien Pongo
- Par Isabelle Mourier
- Le 16/03/2012
- Dans Histoires vraies
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Sophie Massieu, journaliste non-voyante, et son chien Pongo forment un irrésistible duo que vous pouvez désormais suivre tous les jours sur Arte et qui vous emmène aux quatre coins du monde pour des aventures hors du commun. Cette équipe de choc nous fait voyager autrement, et c’est « dans les yeux » de cette aventurière que vous pourrez découvrir ou redécouvrir les plus belles destinations de la planète.
Avec 23 pays visités en 10 mois seulement, Sophie et Pongo n’ont pas chômé ! Allemagne, Brésil, Bulgarie, Canada, Chine, Grande-Bretagne, Espagne, Etats-Unis, Ethiopie, France (métropolitaine et Dom-Tom), Grèce, Hongrie, Inde, Irlande, Israël, Italie, Jordanie, Finlande, Madagascar, Maroc, Palestine, Pologne et Turquie sont les destinations que vous pourrez découvrir dans l'émission "Dans ses yeux" tous les jours durant 26 mn sur Arte à 18h aux côtés de Sophie et Pongo. Rencontres fortes, aventures extraordinaires et découvertes en tous genres, une émission à ne pas manquer, illuminée par sa présentatrice dont les carnets de voyage vont en faire rêver plus d’un.
Quel est votre parcours ?
J’ai fait des études d’histoire, de sciences politiques et d’histoire du droit puis j’ai fait le CFJ (Ecole de journalisme de Paris, ndlr), dont je suis sortie en 2000. Pendant 4-5 ans j’ai été freelance, en faisant beaucoup de presse écrite, un peu de télé et un peu de radio. Puis en 2005, j’ai eu mon premier CDI au magazine associatif « Faire face », qui est le magazine de l’association des paralysés de France (APF). J’en ai pris la rédaction en chef pendant plus de 4 ans et ça a été un pur bonheur professionnel. Liberté complète, bonne ambiance… Mais je ne voulais pas être enfermée dans le créneau handicap. J’en suis donc partie quand tout allait bien car je savais que si je n’en partais pas à ce moment-là, je n’en partirai jamais. Peu de temps après, « Dans tes yeux » m’est tombé dessus.
Comment est née cette émission ?
Arte a fait un appel d’offres auprès de boîtes de production car ils recherchaient une émission de découverte et de voyage un peu différente… Ils ont eu plus de 160 réponses. La boîte de production Upside Télévision s’est demandé ce qu’on retenait d’un voyage quand on ne voulait pas d’une carte postale : des sensations, des odeurs, des rencontres… ils se sont dit qu’un présentateur aveugle pourrait bien faire passer ces émotions. Ils ont fait appel à moi et ont retenu ma candidature parmi celle de plusieurs candidats.
On est parti à Marrakech faire le pilote puis on a tourné de fin avril à fin février. Je viens de rentrer !
Dans cette émission, qu’avez-vous voulu montrer au public ?
Je n’ai voulu faire passer aucun message en particulier mais si nous avons pu faire rire les gens et montrer qu’on pouvait voyager autrement, partager… je suis heureuse !
Ce qui me touche, c’est quand mes amis me disent qu’on me reconnaît bien, cela veut dire que j’ai su rester moi-même.
Quelle destination vous a le plus marqué ?
Toutes m’ont marqué à leur façon. J’ai différents souvenirs dans chaque pays mais très intenses à chaque fois. Au Brésil, j’ai fait de merveilleuses rencontres, la Réunion m’a transportée, la Corse où j’ai croisé un berger extraordinaire, la Louisiane, Shangaï, ou encore New York où je rêvais d’aller ! Cependant, je peux dire que j’ai été moins sensible au charme de l’Europe de l’Est. Les gens sont plus tristes, plus fermés. Je suis plus attirée par le soleil !
Laquelle vous a posé le plus de difficultés ?
Je n’ai pas rencontré de difficultés particulières du fait de mon handicap. J’étais avec mon équipe et je fais confiance aux gens. Peut-être parce que je n’ai pas le choix. Mais quand on me dit que je peux monter sur un cheval ou sur un scooter, je pars du principe que si la personne avec moi me dit que je peux le faire, c’est que c’est ok ! Par contre, ce qui a pu poser problème, c’est Pongo, mon chien. Je refuse catégoriquement de le mettre en soute lorsqu’on prend l’avion par exemple. Cela a parfois été un combat. Et dans certains pays du Moyen Orient par exemple, les chiens peuvent être considérés comme impurs. Il y a donc des endroits où l’on nous refusait l’accès.
Vous voyez vous vivre dans l’un des pays que vous avez exploré ?
J’aimerais vraiment avoir une expérience à l’étranger car je crois que je le regretterais sinon. Il me faudrait du soleil ! Après je ne sais pas vraiment où. Il est clair que je ne suis pas maso et que je n’irai pas dans un pays où les chiens ne sont pas bien intégrés, et où je pourrai être confrontée à trop de difficultés. Il faudrait aussi que je parle un minimum la langue. Mais je parle l’anglais, l’espagnol et l’italien.
Comment avez-vous préparé les voyages ?
Je n’ai malheureusement pas eu le temps de préparer en amont les émissions, faute de temps. Une journaliste pré-production s’en est chargée. Sur place, nous étions cinq pour chaque émission.
Pensez-vous que vous avez fait vous aussi voir les choses différemment à certains de vos interlocuteurs ?
Je l’espère ! Mais c’est à eux qu’il faut demander. Ce qui est bien, c’est que les gens doivent me toucher pour me parler ou me faire découvrir des choses, du coup, ça crée un lien dès le départ. C’est ce qui fait qu’en quatre jours (c’est le temps pour chaque destination) des liens forts ont pu se tisser.
Avez-vous eu peur ?
C’est bizarre tout le monde me pose cette question ! Mais peur de quoi ? J’ai moins peur quand on me fait grimper sur un arbre car si on me dit de le faire, je fais confiance, qu’en marchant avec quelqu’un sur un trottoir parisien qui me dit toutes les secondes « attention ! ».
Comment Pongo a t-il vécu cette expérience ?
Il a été super ! C’est la grande star de l’émission. Il a été mis à rude épreuve parfois, il a fait du scooter, du voilier… il y a une fois où il n’a pas été bien, mais on revenait d’Inde où il faisait 35 degrés… Sinon, je crois que tant qu’il est avec moi, tout se passe bien !
Qu’est-ce qui fait que vous aimez un pays ou pas ? Comment on sent la différence entre une plage au Brésil ou en Israël ?
Il y a plein de choses qui comptent. L’accueil, l’ambiance, le climat, l’odeur de la mer, le grain du sable… Je suis une femme de la mer, je suis née en Normandie, j’y suis donc très sensible.
Quels sont vos projets ?
J’espère continuer l’émission !
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Marie Claire: Claire Schneider -
Origines italiennes du Cane Corso
- Par Isabelle Mourier
- Le 07/03/2012
- Dans Race
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Le Cane Corso est originaire de l’Italie Méridionale et plus particulièrement des Pouilles.
Au fil des siècles son utilisation a évolué avec les hommes et leurs besoins, de chien de chasse à gardien de bétail à gardien des maisons.
C’est le descendant direct des molosses utilisés par les légions romaines.
Pour certains son nom dériverait du latin « cahors » qui signifie « protecteur, gardien« .
Pour d’autres cela viendrait du grec « kòrtos » qui signifie « cour, clôture« .Histoire du cane corso
Tous nos chiens actuels ont un ancêtre en commun : le loup.
Difficile de s’imaginer que le chihuahua ou le dogue allemand ont un patrimoine génétique identique à 98%. Et pourtant, l’histoire du chien commença il y a 20 000 en fin d’époque glaciaire.
L’homme et le loup ayant le même objectif commun qu’était la nourriture, tout naturellement, l’homme commença à adopter des louveteaux, et à les faire grandir au sein de la tribu.L’homme tirait plusieurs avantages de cette alliance avec un de ses concurrents direct pour le statut de prédateur. Les loups alertaient en cas de danger, mais ils étaient aussi très utiles pour la chasse en repérant le gibier. En échange, les loups se nourrissaient des déchets vacants.
Il est possible de penser que les loups se sentirent sécurisés à côtoyer l’homme préhistorique, et que des sentiments d’attachements ont pu se nouer entre les deux espèces.
Bien sûr, comme tous les animaux domestiqués, ils perdirent certains de leurs instincts sauvages et en acquirent d’autres. Des milliers d’années d’apprivoisement plus tard, l’homme se sédentarisant, le loup devint : Canis Familiaris.
On parle, depuis Darwin, de « sélection artificielle » lorsque l’homme se substitue à la nature pour l’évolution d’une espèce.
A l’âge des métaux (7000 à 1500 av J.C), les hommes avec le commerce écumèrent les mers et les terres, que ce soit pour leurs échanges ou bien par migration de population.Les molosses de Molossie
C’est à cette époque, que nous trouvons les traces des Molosses. Ces habitants de la Molossie (l’Epire, Grèce), dressèrent des chiens féroces décrits comme : « impétueux, d’une force inébranlable, attaquant même les taureaux barbus et poursuivant les sangliers monstrueux pour les détruire… »
Le nom de molosses vient donc de ces habitants qui étaient toujours décrits avec leurs chiens de combat.
Les grecs et les romains s’en servaient pour la chasse de l’ours ou du sanglier, ils protégeaient les maisons des riches familles, et ils commencèrent leur entrée dans l’arène pour divertir le peuple aux jeux.C’est l’arrivée de Canis Pugnace, ce célèbre molosse issu de la sélection des Romains.
Ils lui fixèrent un caractère de guerrier, et une morphologie combative.
Il accompagnait les légions romaines dans la conquête de l’Europe de Jules César.
De ses chiens de l’antiquité, le cane corso et le matin de Naples sont les plus légitimes descendants.
Le cane corso tomba dans les oubliettes de la cynotechnie contemporaine, mais il était bien présent dans les fermes rurales de l’Italie.Ce n’est que dans les années 70, que le professeur Ballotta et le docteur Morsiani décrivirent un « chien molossoïde à poils courts, différent du Mâtin
de Naples, semblable au Bull Mastiff, ressemblant au chien de Maillorque ».Un programme de sauvetage de la race fut lançait par des passionnées cynophiles.
En 1974, le docteur Paolo Breber rencontre cinq cane corso à l’exposition de Foggia : un couple noir provenant de Montella et une femelle noir (Mirak) et un mâle bringé provenant de Lucera, ainsi qu’un mâle gris (Aliot) venant d’Ortanova.
Les mariages se succédèrent avec une intense méthode de consanguinité, et non pas par l’apport d’autres races, de façon à fixer un type homogène de chien.
Parallèlement, ces chiots fortement consanguins éraient renvoyés dans le sud pour être mélangés à d’autres courants de sang, avec plus au moins de succès, car les retrouver n’étaient pas chose aisée.En 1987, le docteur Morsiani, observe et mesure 100 individus, afin d’en définir un standard de la race.
Plusieurs années à œuvrer pour sa reconnaissance, ce n’est qu’en 1996 que la FCI reconnait la race cane corso. -
« Comme par magie, Dusty, chien d'éveil, apaise les angoisses de mon fils autiste »
- Par Isabelle Mourier
- Le 03/03/2012
- Dans Histoires vraies
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L'autisme, grande cause nationale 2012, suscite souvent débats et polémiques. Mais l'autisme, ce sont aussi des multitudes d'histoires vécues. L'histoire de Jason, petit Seclinois de 7 ans, est de celles qui donnent de l'espoir et apportent un regard concret sur ce handicap. Il y a un mois, ce garçon a reçu un chien d'éveil formé par Handi'chiens. Ce nouveau compagnon l'a apaisé et a bouleversé la vie de famille. L'expérience fera même l'objet d'un documentaire sur la chaîne Gulli.
« Une évidence. » C'est ainsi qu'Audrey Rizzon raconte la rencontre entre Jason, 7 ans, et Dusty, il y a tout juste un mois, à Seclin. La jeune maman est tombée au fil de ses pérégrinations sur la toile sur des expériences au Canada avec des chiens d'éveil auprès de jeunes autistes. « Peu de familles sont au courant ; j'aurais pu acheter un chien, mais il fallait un animal éduqué, qui ne présente aucun risque... J'ai tout de suite contacté Handi'chiens. Il a fallu un an pour que ce soit finalisé. » Le 26 janvier restera « une date anniversaire, comme une naissance », pour la famille Rizzon, car l'apport de Dusty semble incroyable. Deux mois avant, l'éducateur canin était venu avec trois chiens d'assistance : « Dusty est allé aux pieds de mon fils. Jason s'est mis à rouler sur le tapis, le chien a fait pareil. Ils se sont rencontrés !
Jason a eu un sourire... » Jason est aujourd'hui beaucoup plus apaisé qu'avant. C'est simple, avant l'arrivée du golden retriever, ses parents ne pouvaient pas imaginer un repas avec leur fils assis : « Il était à la limite de l'hyperactivité. » Aujourd'hui, il reste à table, arrive à se concentrer lors des séances d'apprentissage avec sa maman, a un sommeil apaisé. À l'extérieur, la présence du chien change aussi les regards : « L'autisme est invisible.
Souvent, des gens dans la rue ou les magasins pensent que mon fils est mal élevé. Avec Dusty, c'est différent, il est tenu en laisse par Jason et porte souvent un sac à dos indiquant que c'est un chien d'assistance. Les gens viennent alors spontanément dialoguer. C'est important car le regard des gens peut être épuisant pour les familles. » Surtout, avec Dusty, Jason recommence à parler un peu, lui qui avait stoppé net l'apprentissage du langage tout petit. « Jason s'est développé normalement jusqu'à 18 mois environ et puis il a régressé, sans qu'on sache l'expliquer. Il a été diagnostiqué autiste en 2009, ou plus précisément atteint de trouble envahissant du développement non spécifique. » Alexandre et Audrey, qui ont aussi une petite fille de 5 ans, ont alors décidé de tout mettre en oeuvre pour aider Jason. Audrey a arrêté de travailler et s'est tournée vers la technique ABA, après avoir tenté l'approche psychanalytique. Même s'il reste du chemin, l'arrivée de Dusty marque une nouvelle étape vers plus d'autonomie et un meilleur épanouissement de Jason.
PAR ANNE-GAËLLE DUBOIS